les enfants de bobo

Aujourd'hui, c'est le jour du départ et c'est avec regret que je repars en France. Zaki,mon taxi man, est venu me chercher vers 8h30, pour me aller chez Bassira, dire au revoir aux habitants de sa cour. Claudine et Dominique m'accompagent jusqu'à la gare des bus. En attendant 12h l'heure du grand départ, je mange un morceau à la sandwicherie d'à coté. Puis, c'est avec tristesse que j'embrasse Claudine et Dominique avant de monter dans le bus. Il klaxonne pour signifier aux derniers passagers de l'imminence du départ, je fais un dernier coucou à mes amis, avant que le bus ne tourne au coin de la rue . Ça y est, c'est le début d'un long voyage, pour le retour en France. Je regarde défiler les rues de Bobo et son agitation, j'essaye de m'imprégner, le plus possible de toutes ces images qui défilent devant moi, pour graver dans ma mémoires ces instants inoubliables, j'en profite pour faire ces quelques photos prises sur le vif à travers la vitre du bus.
Les heures s'égrainent doucement, et pendant ce temps, il passe un film Burkinabé dans le bus. Je regarde le film d'un air distrait et préfère  regarder le paysage défilé pour que ma mémoire emmagasine le plus de souvenirs possibles. Ma gorge se noue à l'idée de partir et de laisser tout ces enfants et toutes ces personnes rencontrés. L'émotion est trop grande et je ferme les yeux en repensant à ces instants magnifiques passés ici.
Après quelques heures de route, une halte est faite à Boromo.
j'en profite pour sortir un peu du bus et me dégourdir les jambes, mais je suis assaillie par une nuée de vendeuse à la sauvette, qui se trouvent juste à la sortie du bus. J'essaye de me frayer un chemin pour arriver à une buvette et m'achète un coca frais et remonte aussitôt dans le bus pour chercher un peu de fraicheur et de tranquillité. Nous repartons, et les heures défilent, ainsi que les paysages. En soirée, nous arrivons vers 17h30 à Ouagadougou, la capitale. je prends un taxi et arrive à mon hotel ou je vais pouvoir me reposer un peu avant de décoller. Mon avion est à 3h25 du matin, ce qui me laisse un peu de temps. J'en profite pour prendre une vrai douche, à l'eau froide c'est vrai, mais une vrai douche quand même. Je sors de l'hôtel et vais manger dans un petit maquis, juste à coté, un riz sauce arachide délicieux...
Après quelques heures de repos, mon taxi est à l'heure et m'emmène à l'aéroport, je décolle à l'heure aussi et arrive à Casablanca pour une escale de 4 heures.
Le voyage du retour me semble interminable, je ne sais pas si c'est parce que je suis très fatiguée, je n'ai pas beaucoup dormi c'est dernier jours...
L'arrivée à Orly est comment dire, saisissant de fraicheur, il ne fait que 4° à Paris et il faisait 35° à Bobo. L'avion nous laisse sur le tarmac, et un bus vient nous chercher pour nous emmener dans l'aérogare.

Je viens juste d'arrivée et ne pense qu'a une seule chose, revenir le plus vite possible pour revoir les enfants de Bobo.....

La nuit a encore été très courte...cabaret et prière oblige....
Je sors prendre mon petit déjeuner dans la rue, mais cette fois ci je ne flâne pas comme d'habitude à observer les gens passer. Je suis trop fatiguée pour ça...Les enfants sont tous partis à l'école quand je reviens, et en profite pour me recoucher dans ma case, pour essayer de dormir. C'est peine perdu, la musique bat déjà son plein...
A midi, les enfants rentre pour manger, au menu, haricots blancs avec une petite sauce, vraiment très bonne.
Dans la soirée, nous avons la surprise d'avoir la visite d'une ancienne petite pensionnaire de l'orphelinat, Djami, qui a environ 3 ans. Elle n'est restée que 6 mois à l'arbre d'en face, et a été recueillie par sa grand mère.
Elle est toute émue et je dois dire que les autres enfants aussi de la revoir. Ils essayent de lui caresser les cheveux ou le visage, mais elle, se blottie dans le pagne de sa grand mère. Les Tanties sont très heureuses de la retrouver en pleine forme. Barnabé en profite pour faire quelques photos de Djami avec sa grand mère, et lui donne 2 sucettes "Chupa".
Après son départ, Téné, la terrible, pique une crise, car elle, n'a pas eu de sucette....
Cette journée, pleines d'émotions se termine, autour du repas, toujours le même rituel...et les enfants redemandent des histoires et quelques jeux. Ce soir est ma dernière soirée avec eux, et même si je suis crevée, je m'exécute avec plaisir. je veux profiter d'eux un maximum....

Après juste quelques heures de sommeil...(entre la musique à fond et l'appel à la prière reléguer par les hauts parleurs de la mosquée à 4h du matin), la nuit à été courte.
Aujourd'hui c'est jeudi et les enfants n'ont pas classe, sauf pour les grands qui vont au collège. Comme d'habitude, je prends mon petit déjeuner dans un maquis et je flâne sur mon tabouret à regarder les gens passer...De retour à l'orphelinat, les enfants sont en train de danser sur un air de musique rythmée, Tantie leur avait branché la radio, et tous riaient de bon cœur en dansant...  Barnabé, le responsable de l'orphelinat m'explique que depuis quelques temps déjà, il y a un cabaret dans la rue, juste en face de ma case qui met la musique à fond toute le journée et une partie de la nuit...je comprends mieux maintenant...
La préparation du repas commence, les filles aident Tantie à éplucher les patates douces pour faire le ragout. Pendant ce temps, l'intrépide Téné grimpe dans les arbres et fait comme à son habitude des bêtises...Tantie la gronde, mais 2 minutes plus tard, elle recommence... Les autres jouent au vélo, les garçons entament une partie de frisbee avec un couvercle de boite de Nescafé.. Le repas se passe comme la veille, les 4 filles autour d'un plat, les 4 garçons, autour d'un autre, Téné l'intrépide seule et les adultes ensemble, tous assis sur de petits tabourets en bois. le repas est délicieux, en dessert, nous avons le droit à des bananes.
Après manger, tous le monde à la sieste, moi y compris. Mais comme la veille, impossible de fermer l'œil à cause de cette satané musique, c'est pas grave, je reste dans ma case qui reste fraiche même au heures les plus chaudes de l'après midi...
La fin de soirée est très agréable avec les enfants, entre les jeux et les discussions, ils me posent pleins de questions sur ma façon de vivre en France. A quoi jouent les enfants la bas? comment sont les maisons? Ils sont très intrigués quand je parle de la neige, et ne comprennent pas trop pourquoi on met du sel par terre, pour eux le sel c'est pour manger....La discussions est très intéressante pour moi comme pour eux, je leur apprends des choses, mais moi aussi j'en apprends beaucoup...
Le soir apprends manger, ils me demandent de nouveau de leur lire des histoires.
Je m'endors le soir avec pleins d'images dans la tête...

Aujourd'hui, j'ai déménagé à l'orphelinat de l'arbre d'en face, que tient  Barnabé, un Français d'origine de Mulhouse, Il est marié à Aminata, une Burkinabé, avec qui il a un fils d'environ 2 ans, Ismaël.
Je suis logée dans une case traditionnelle. Derrière la case se trouve les latrines et la douche, (toujours au seau et à l'eau froide). La case se trouvent un peu en retrait de la maison des enfants.
L'arbre d'en face accueille 9 enfants, (5 filles et 4 garçons) agés de 5 ans à 15 ans.
Les enfants sont tous scolarisés, et l'orphelinat a pour vocation de retrouver les familles des enfants pour pouvoir les replacer, (grands parents, tante, oncle, cousine...etc). Il y a déjà 9 enfants qui ont été replacés dans leur famille, avec un suivi de l'arbre d'en face, pour vérifier qu'ils sont toujours scolarisés, et bien traités.
Le matin, comme d'habitude lever vers 6h30, la matinée est consacrée à une petite balade en ville, je prends mon petit déjeuner dans un maquis (café), et je me délecte de regarder les gens passer et s'affairer à leurs différentes occupations. Les femmes transportant tout un tas de choses sur leurs têtes (fruits, légumes, bois, beignets...).
Les hommes transportant sur les vélos ou mobylettes toute la famille, jusqu'à 4 personnes sur une seule mobylette...incroyable..
Dans la matinée les Tanties (nourrices) lavent le linge des enfants, épluchent les légumes pour faire la sauce et trient le riz pour le repas du midi.
Les enfants arrivent de l'école vers 12h et ne reprennent que vers 15h, sieste oblige...
Les filles d'un coté, les garçons de l'autre, ils s'installent sur des petits bancs en bois par groupe de 4 autour d'un grand plat unique et mangent à l'Africaine c'est à dire avec les mains, Tantie leur apporte un seau d'eau par groupe pour se laver les mains au préalable. Téné  qui a environ 5 ans, la plus turbulente mange seule dans son plat. Les adultes, Tantie, Toussaint et moi même installés comme les enfants mangeons de même. J'ai le droit de mangé avec une cuillère..
L'après midi, sieste oblige, j'essaie de me reposer, mais en vain, la musique Africaine passe à fond dans les hauts parleurs, ça vient de la rue, juste en face...
Les enfants rentrent vers 17 h de l'école, et tous se mettent à leurs devoirs, ils me demandent de les aider à réviser, ce que je fais avec un grand plaisir, au programme, histoire de l'Afrique..
Le repas du soir et le même qu'a midi, après manger, jeux de cartes avec Hassan et Adjata, (les petits) et au fur et à mesure de la partie, les grands se joignent à nous, nous finissons la partie à 7, alors que nous avions commencer à 3, éclats de rire en perspective....
Sali qui a 13 ans me demande de venir avec eux dans leur chambre pour raconter une histoire.. en fait ce sera 3 histoires, les enfants ont du mal à me laisser partir mais tantie les gronde un peu pour qu'ils me laissent aller me coucher.
cette journée a été pleines de surprises mais fatigante. je vais me coucher vers 8h, et essaie de m'endormir, mais toujours cette musique qui bat son plein... elle ne s'arrêtera que 2h30 du matin. je m'endors un peu mais vers 4h du mat l'appel à la prière par les hauts parleurs de la mosquée me reveille, je ne me rendormirais pas...

Grande journée pour les enfants de l'école. Ils ont tous été vaccinés ce matin par un infirmier du dispensaire qui est venu à Kodeni pour l'occasion, pas un seul pleurs, tous ont été très courageux, ils savent quel chance ils ont d'être vaccinés...Après la piqure, une bonne surprise les attendait, leur première bouillie, faite comme prévu par Rokia. A partir d'aujourd'hui, une bouillie leur sera servie tout les jours.

L'après midi, séance coloriage pour la première fois, ils se sont bien débrouillés, et l'exercice fut une réussite.

En fin de soirée leur première photos de classe devant le tableau noir a été faite.

quelle journée riche en émotions, pour eux, comme pour nous...

24 janvier 2010

Inauguration de l'école de Kodeni

Ce matin, lever à 6h, aujourd'hui est un grand jour avec pas mal de préparatifs. D'abord, il faut trier les 50 kg de riz, eh oui ici, il faut d'abord trier le riz avant de le manger, pas d'Oncle Bens, heureusement, il y avait beaucoup de femmes pour aider. Les hommes ont commencés le sacrifice du mouton vers 8h et ont débités la viande en prenant soin d'offrir un beau morceau au chef du village. Les femmes ont ainsi pu commencer à cuisiner. L'iman a commencé la cérémonie pour chasser le mauvais oeil de l'école et la bénir. Une fois la cérémonie finie, les femmes ont partagé la nourriture, par petit groupe de 6 ou 7 personnes, un plat unique et chacun mange à l'Africaine dans le même plat et avec les mains. Dans l'après midi, les pères ont été réunis pour une réunion d'information, au Burkina, ce sont les pères qui prennent les décisions pour les enfants. Nous les avons informés, de l'ouverture des pré-inscription pour la deuxième classe,  ce qui permettra à l'association de trouver les parrains et marraines, pour environ une trentaine d'enfants. Nous les avons informé de la mise en place de la bouilie quotidienne et de la mise en place de la gratuité des frais de santé de chaque enfant scolarisé. Nous leur avons demandé l'autorisation pour la vaccination de mardi et vu leurs sourires, ils sont très contents et ne s'opposent pas du tout à la vaccination de leur enfant. Kader m'a encore  remercié pour toutes les fournitures scolaires apportés et leur a certifié que grâce à cela, il pourait scolarisé une centaines d'enfants sans racheter de fournitures. Tous m'ont encore remercié, mais pour moi, cela me semble tellement peu...

L'après midi les enfants ont joué dans la cour, les garçons au foot et les filles à la corde à sauter et à l'élastique qui fait fureur ici. Pendant ce temps prenaient le thé, avec leur rituel du thé, 3 thés de servies, le premier est servi fort, le deuxième un peu moins et le troisième  tout à fait normal.

La fête a été magnifique, tout le monde étaient contents, la bonne humeur, le partage, le rire des enfants, des valeurs qui se perdent en France. Il y avait environ 200 personnes, tous sont venus des environs et nous avons eu l'extréme honneur d'avoir la visite du grand chef de Kounima et le grand chef de "la maison blanche" de Kounima. Quel souvenir et quelle expérience de partage...

Je me suis rendu seule à l'école de Kodeni, (Claudine et Dominique avaient à faire). Zaki, notre taxi man attitré m'a déposé au bout de la piste et Solo était là avec son vélo pour m'accueillir et faire le bout de chemin avec moi à travers brousse.

A mon arrivée, tout les enfants se sont levés pour me souhaiter "bonne arrivée", comme dit ici.

Kader a fini les contrôles de fin de semaine et beaucoup d'enfants ont fait d'énormes progrès, Mariatou ma filleule fait partie de ces enfants. Tous travaillent très bien et sont très motivés pour aller à l'école. Ils savent quel chance il ont de pouvoir étudier...

Ensuite, avec Kader, nous avons pesé et mesuré tous les enfants et reporté sur le carnet de santé que l'association à fait. Ces carnets de santé resterons à l'école et le suivi de chaque enfant se fera via l'école. Les parents devront venir chercher un bon pour le dispensaire, ce qui leur permettra de ne rien payer

Grâce au parrainage, non seulement les enfants ont accès à la scolarité, à la santé, mais aussi, à partir de la semaine prochaine, à une bouillie qui sera servie à la récréation du matin. Ici la plupart des enfants arrivent le ventre vide le matin, ils ne font qu'un seul repas par jour.

Alors faites un geste, parrainez un enfant, pour seulement 5€ par mois, même pas un paquet de cigarette par mois, 60€ par an. Vous lui permettez de changer de vie et de condition.

Pour tout renseignement: a-chaque-enfant-son-ecole@hotmail.fr

Claudine et Dominique se sont mis d'accord avec le dispensaire pour que ce soit l'association qui paye les frais de santé de chaque enfant scolarisé. Une campagne de vaccination contre la fièvre typhoïde sera faite mardi 26 janvier, les gens du dispensaire se déplaceront à l'école pou vacciner tous les enfants.

Les 32 enfants déjà scolarisés sont tous parrainés, mais déjà l'association a pour projet l'ouverture d'une deuxième classe. Une pré-inscription sera faite à partir de la semaine prochaine. Une trentaine d'enfants à partir de 6 ans seront inscrits. Nous avons besoin de parrains et marraines pour ces trente enfants à venir. Les enfants pré-inscrit seront pris en charge immédiatement pour tous leurs soins de santé et l'argent du parrainage servira la première année à la construction de la classe d'école.

L'après midi, je suis allée rendre visite à la famille de Mariatou, ma filleule. Je leur ai apporté quelques présents, du savon, du thé et du sucre, denrées extrêmement chère pour eux. quel accueil j'ai eu, cela fait vraiment chaud au cœur, des gens d'une gentillesse, c'est incroyable...il m'ont remercié chaleureusement. Qu'est ce que c'est du sucre, du thé et du savon pour nous, rien du tout mais pour eux c'est une richesse extrême, quel plaisir de faire plaisir... et quel retour, merci à eux de leur gentillesse et de leur simplicité. Ils ont tellement dans leur cœur.....

Je suis allée passer la journée à l'orphelinat "Le Nid" ou résident une trentaine d'enfants, de 3 mois pour les plus petits à environ 3 ans. Une dizaine de "tanties", (les femmes) sont là pour s'occuper d'eux. J'ai amené une valise complète de vêtements de bébé, récoltés en France. Un grand merci à tous ceux qui ont donné, famille, amis, voisins et anonymes.. les enfants vous remecies du fond du coeur.. Un grand merci aussi au magasin Ikéa de Nantes qui grâce à l'action de Déborah a donné une quarantaine de "Doudous" pour les tout petits. Cette journée a été pour moi, une journée riche en émotion, ces enfants qui ont tant besoin d'amour et de calins sont si attachants... A l'heure du départ, il y a eu beaucoup de pleurs et les enfants ne voulaient pas me laisser partir, un vrai déchirement....mais c'est avec regret que j'ai du partir en promettant de revenir dès que possible.....

nous avons passés la journée à Kodeni, voir les enfants à l'école. ils apprennent tous très bien et sont très  motivés. en ce moment ils apprennent le m. Ils commencent à fairent un peu de calcul. Kader, l'instituteur était très ému, lors de la remise des fournitures scolaires. Nous avons passés la journée avec les enfants, et Rokia, la femme de Kader, nous avait préparé un ragout de patates douces, un délice. le soir les enfants nous ont raccompagnées sur la piste pour portés nos sacs, ils étaient très contents de leur journée.

Samedi, je repars la bas pour la pesée des enfants, je resterai dormir chez Kader et Rokia car le dimanche, ce sera la fête à Kodeni pour l'inauguration de l'école. L'imam fera le sacrifice d'un mouton pour éloigner le mauvais oeil de l'école. Il y aura au moins 130 personnes à la fête.

Bonne nouvelle, la case des invités de Kodeni, n'étant pas terminer, je loge dans la même cour que Claudine et Dominique, à Bobo même. Nous sommes dans le quartier de Koko, entre le Thar kay et la boulangerie , rue Vincens. La-bas. Les familles habitent des "cours", autour d'une cour, il peut y avoir jusqu'à 15  ou 20 familles ou personnes de la même famille.
Je suis donc dans la cour de chez Bassira qui est commerçante et a environ 40 ans. Elle tient une petite boutique, ou elle vend un peu de tout, épicerie, produits de beauté, quelques boissons fraiches, grâce à une glacière, ce qui est très agréable pour nous. Elle tient aussi un télécentre, (cabine téléphonique) et à 2 ordinateurs pour pouvoir se connecter à Internet, mais cela ne marche qu'épisodiquement...
Bassira vie avec sa maman, que tout le monde appelle Mama, sa fille Djami qui est adolescente et son neveu Fadel qui a environ 6 ans. Il y a six logements autour de sa cour, 3 sont loués à des touristes ou gens de passage, un est occupé par le fils de Bassira, Alasane qui a environ 20 ans, un autre est occupé par un Burkinabé se prénommant Kossi et qui est sculpteur sur Bronze. et les 3 autres sont occupés par Paule une, touriste Belge en vacance au Burkina, un par Claudine et Dominique et le troisième par moi même.
Au beau milieu de la cour trône un immense caoutchouc, (nos plantes vertes paraissent vraiment ridicules à coté), qui nous procure une ombre bienfaisante l'après midi, mais nous apporte notre lot de guerriers (moustiques) le soir.
Luxe insolent pour nous, un robinet avec l'eau courante au beau milieu de la cour...
L'eau peut y être bu, car toute l'eau vendu en bouteille au Burkina provient des sources profondes de Bobo. Pour la douche, c'est commun à toute la cour, au seau et à l'eau froide, les toilettes à la "turc", commune aussi.
La chambre est équipée d'une moustiquaire, et ultime luxe, l'électricité...
Le soir, l'ambiance de la cour est joyeuse. Bassira est toujours de bonne humeur et rie tout le temps. Les discussions sont très intéressantes, la mama nous raconte les traditions Burkinabés sous le caoutchouc, et les échanges vont bon train. En soirée nous avons la visite de Rachel et Adèle qui viennent rendre visite à leur sœur, Bassira et c'est tout les soirs, une ambiance folle, avec Bassira, Rachel et Adèle, qui rient toutes de bon cœur.
Bassira nous prépare des spécialités Burkinabés, que nous dégustons avec délice...
Le sens du partage, la convivialité, l'hospitalité, Bassira et sa famille en ont un sens inné.
Je sais ou je logerai, à mon prochain voyage....